Les 5 concepts fondamentaux en naturopathie

La naturopathie est une médecine traditionnelle très ancienne, qui date de l’antiquité. A cette époque, Hippocrate (460 – 370 avant JC), bien connu des médecins (on parle encore de « serment d’Hippocrate ») et dont le grand public connait au moins le nom, a posé les bases de la médecine de l’Antiquité. Ces concepts fondateurs sont toujours perçus comme justes et repris par la naturopathie moderne. Ils précisent sa philosophie, sa science, sa méthodologie et sa technique. J’espère qu’ils vous seront parlants.

Hippocrate, père de la médecine

Considéré comme « le père de la médecine », Hippocrate prônait déjà la diététique avec cette phrase (traduction) célèbre :

Que ton alimentation soit ta première médecine

Hippocrate

Pour lui, la santé dépendait à la fois de l’équilibre des 4 éléments (terre, eau, air, feu) et des 4 tempéraments (mélancolique, lymphatique, colérique, sanguin, colérique).

La nature étant elle-même guérisseuse, il enseignait à chacun comment devenir son propre médecin en renforçant les capacités de régénération et d’auto-guérison de son corps offertes par notre nature, via des mesures de diététique, d’exercice physique, et autres.

Les 5 concepts fondateurs de la naturopathie

1. Le Vitalisme

Le fondement philosophique de la naturopathie est l’existence dans chaque être vivant d’une énergie vitale, une force vitale : c’est le pouvoir qu’a notre corps de s’auto-réparer, de se régénérer lui-même en cas d’agression.

Ainsi, naturellement, notre organisme tend vers la santé : les os se recalcifient après fracture, la peau cicatrise, le système immunitaire lutte contre les pathogènes envahisseurs…

Cette énergie vitale est reconnue dans les trois grandes médecines traditionnelles. C’est le Qi ou Chi en médecine traditionnelle chinoise, le « Prâna » dans l’ayurvéda (médecine traditionnelle indienne), ainsi que dans d’autres cultures. Elle est à la base de leurs pratiques thérapeutiques.

La force qui est en chacun de nous est notre plus grand médecin

Hippocrate

Le rôle du naturopathe est de soutenir, favoriser cette force vitale pour aider l’organisme à se maintenir en bonne santé ou à retrouver la santé.

2. L’Humorisme

C’est la science des humeurs, approche scientifique de la naturopathie qui étudie l’ensemble des liquides biologiques du corps humain (sang, lymphe et liquide interstitiel), leurs aspects (en terme de quantité et de qualité), leurs fonctions et leur influence sur notre état de santé.

Ces fluides corporels représentent les deux tiers de notre corps. Ils ont pour rôle de nourrir nos cellules, d’assurer les échanges efficaces en terme d’oxygène, de nutriments, d’hormones ou encore de signaux entre cellules.

Une bonne santé passe par le maintien de l’intégrité de ces humeurs en veillant à ce qu’elles aient le moins de surcharges possibles (toxines ) et le moins de carences possibles.

Un mode d’alimentation inadapté, une mauvaise hygiène de vie ou la sédentarité peuvent conduire à des pathologies dites « humorales » en encrassant et surchargeant notre organisme par l’accumulation de déchets appelés toxines.⁠

Le rôle de naturopathe est d’aider son consultant à retrouver des humeurs équilibrées et à maintenir cet équilibre afin de préserver sa santé à long terme.

3. Le Causalisme

En naturopathie, pas question de combattre juste un symptôme : on tâchera toujours de rechercher « la cause de la cause, de la cause ! ».

Pour être un bon médecin, cherche la cause du mal et traite-la ; pour être un meilleur médecin, cherche la cause de la cause, et traite-la. Mais pour être un authentique thérapeute, cherche la cause de la cause de la cause, et traite-la.

Hippocrate

Ainsi, le naturopathe ne va pas s’intéresser aux symptômes pour les traiter directement mais pour en rechercher la cause. Car ces symptômes sont la preuve d’un déséquilibre plus profond. Il va donc rechercher les causes sur différents niveaux (physique, psycho-émotionnel, spirituel…).

Le naturopathe va ainsi pouvoir mettre en place un programme d’hygiène vitale personnalisé agissant sur la ou les causes du déséquilibre, pour une prise charge globale de la personne.⁠ Il obtiendra comme conséquence de réduire ou supprimer le symptôme de manière durable.

4. L’Hygiénisme

C’est la partie « technique » de la naturopathie. Il pourrait se résumer par « l’art de vivre sainement son quotidien ». C’est le respect des lois de la nature qui engendre une bonne santé. La négligence de ces lois au-delà de certaines limites dirige les organismes vivants vers la maladie..

L’hygiénisme va regrouper l’ensemble des démarches d’hygiène alimentaire, mentale et corporelle que le naturopathe pourra proposer à ses clients pour les guider vers une hygiène de vie plus conforme aux besoins essentiels de l’être humain.

5. Le Holisme

C’est le fait de considérer la personne dans sa globalité. Cette approche considère l’homme sur tous les plans de son être (physique, énergétique, mental, émotionnel, environnemental, socioculturel) et comme étant un ensemble d’éléments en relation permanente et qui forment un tout.

Pour le naturopathe holistique, une vision de le personne n’est pas complète si on ne la regarde pas dans sa globalité. On ne pourra pas accompagner le consultant malade en ne s’intéressant qu’à un bout de sa personne.

Le naturopathe propose au contraire des solutions basées sur une vision globale de la personne.

Lire aussi mon article sur les 7 principes naturopathiques d’Hippocrate, qui sont comme un code de déontologie de la naturopathie.

Pourquoi j’adhère à ces concepts

Si j’ai choisi de m’orienter vers la naturopathie, c’est que ses fondements me parlent à 100%. J’ai la sensation que chacun de ces 5 concepts est basé sur du bon sens et qu’il ne devrait pas en être autrement dans la médecine moderne. D’ailleurs, une branche de la médecine s’intéresse maintenant de plus en plus à ces concepts, il s’agit de la médecine intégrative.

Il me semble certain que chaque personne est un tout, à la fois du point de vue de l’ensemble des cellules de son corps, mais aussi parce qu’on ne peut dissocier le corps et l’esprit (le physique et le psychique). Il me paraît donc assez évident de toujours regarder la personne entière. Tout comme je crois profondément que la plupart des symptômes ne sont que l’expression d’une cause plus profonde. Traiter le symptôme est pour moi regarder le problème « par le petit bout de la lorgnette ».

Par ailleurs, l’homme est le fruit de centaines de milliers d’années d’évolution, temps qui lui a permis de s’adapter à son environnement au travers d’une alimentation et d’une hygiène de vie donnée. La base de tout est donc pour moi de retrouver une meilleure adéquation entre une personne et ses besoins naturels (alimentation, mouvement, psychisme…) afin de rétablir sa force vitale, qui permettra à son organisme de lutter efficacement pour une auto-guérison.

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